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Accueil familial : "mon mari le voit comme un départ en vacances et moi je peux souffler"

Une famille d'accueil jouent à un jeu de société avec le senior qu'elle héberge
Lieu de résidence

France

Aidante de son mari atteint de la maladie d’Alzheimer, Françoise explique pourquoi l’accueil familial est la solution de répit qui lui convient le mieux. 

Les premiers signes de la maladie d’Alzheimer se sont déclarés très tôt chez mon mari. Il avait 62 ans et venait tout juste de prendre sa retraite. Moi, je continuais à travailler. Il a donc fallu que je mette en place des choses rapidement, car je ne pouvais pas être toute la journée à ses côtés. Je redoutais qu’il m’arrive quelque chose. Ayant déjà été victime de plusieurs entorses, j’avais peur d'être à nouveau immobilisée sans pouvoir m’occuper de lui. Pour moi, il était hors de question qu’il aille dans un établissement, même temporairement, à 62 ans.  

J’ai longtemps cherché des alternatives à l’Ehpad 

Plus la maladie a évolué, plus les choses sont devenues difficiles. Entre le travail, la maison et mon père, dont je dois aussi m’occuper, je me suis dit que je ne pourrais pas tenir. J’ai longtemps cherché des solutions alternatives à l'Ehpad. Au syndicat intercommunal des personnes âgées de Craponne, j’ai obtenu des pistes de premières solutions pour pouvoir encadrer mon mari et me permettre de continuer à travailler, comme, les ateliers mémoire ou l’accueil de jour, par exemple, mais ça ne permettait pas de faire une pause.  

J’ai réellement trouvé ce dont j’avais besoin avec l’accueil familial. C’était la meilleure solution pour me permettre d’avoir des vrais temps de répit et souffler sur une assez longue période en sachant qu’il était bien entouré.  

Au départ, mon mari ne comprenait pas pourquoi je devais me reposer 

Au départ, mon mari n’a pas accepté cet accueil, car il ne voyait pas pourquoi j’avais besoin de me reposer. Pour lui, c’était de l’abandon. J’ai contacté MonSenior, l’entreprise, par laquelle je passe et gère toute la mise en place pour moi. Après discussion au téléphone avec mon mari, ils ont réussi à le convaincre qu’il fallait voir ça comme des vacances, dont nous avions tous les deux besoins. Depuis, mon mari voit l’accueil familial de cette façon : comme un départ en vacances. Mon mari a toujours été impliqué, dans toutes les discussions aussi bien avec MonSenior, qu’avec les familles d’accueil dont il a bénéficié.  

La première fois, nous avons testé pendant 19 jours, puis réitéré un mois. Depuis j’y ai recours plusieurs fois par an. Tout s’est toujours bien passé. Nous avons toujours eu des familles qui avaient déjà l’habitude de gérer l’accompagnement dans la bienveillance. Mon mari adore le vélo, par exemple. Il part avec lorsque les familles peuvent l’accompagner en balade. On a le droit de lui rendre visite quand on le souhaite. Parfois, il y a évidemment des situations délicates. Aujourd’hui, il faut le voir comme un enfant de quatre ans un peu capricieux. Et ça, les accueillants en ont parfaitement conscience. Ils savent également gérer les crises de violence.  

J’appelle mon mari quasiment tous les soirs. J’essaye d’avoir la famille avant, afin de pouvoir savoir ce qu’il a fait et le mettre sur la piste, car il ne se souvient pas toujours de sa journée. J’essaye de m’assurer que tout soit toujours positif pour lui. 

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Ecouter le podcast sur l'accueil familial :

Type d'acteur
Profil aide
Vidéo-description

Conditions d’accueil, démarches, coûts... Pour en discuter, nous sommes accompagnés de Julie Leflem, directrice de l’offre d’accueil chez MonSenior.

Auteur
Equipe Ma Boussole Aidants
Date de publication