France
Le Baluchonnage® est un dispositif de suppléance à domicile, de l'accompagnement que vous apportez à votre proche, par un professionnel formé directement sur le lieu de vie du proche. Il s'agit d'une solution de répit longue durée avec un intervenant unique. Créé au Québec, le concept est actuellement en expérimentation en France depuis 2019. Cette personne formée, appelée "Baluchonneur", vient vous remplacer auprès de votre proche sur une durée ininterrompue (jour et nuit) pouvant aller de 36 heures à 6 jours avec le même intervenant.
Pourquoi le Baluchonnage® nécessite une expérimentation ?
Le Baluchonnage® est un dispositif en expérimentation en France depuis 2019. Une décision doit être rendue courant 2023 afin de décider d’une pérennisation de cette solution sur le territoire. "Le Baluchonnage® est soumise à la condition d’un encadrement juridique de la loi du travail, car il implique que l’intervenant puisse intervenir jusqu'à 144 heures d'affilée", explique Sandrine Constans, directrice de Baluchon France, association, créée en 2013 qui accompagne aujourd'hui les services porteurs dans la mise en place du projet.
"Actuellement, l’expérimentation est autorisée par la DGCS (2019-2021, reconduit jusqu’en décembre 2023), avec une dérogation au droit du travail (article 53 de la loi Essoc). Après avoir mené les discussions et établi des propositions concrètes afin de bien légiférer ces interventions avec toutes les parties prenantes, nous avons conduit une étude socio-démographique ayant révélé que cette forme de répit longue durée avec intervenant unique répond à réel besoin des aidants, nous espérons voir aboutir le projet avec la mise en place d'un encadrement légal, ainsi qu'un modèle économique."
Si les services de Baluchonnage® ne sont pas disponibles dans toute la France, du fait de cette expérimentation, il existe tout de même près 16 services dans 25 départements aujourd’hui.
Pour qui ?
Le Baluchonnage®, peut être activé autant par des proches d’une personne âgée en perte d’autonomie (y compris en cas de maladie cognitive comme Alzheimer ou Parkinson), qu’un parent d’enfant handicapé. Cette solution est particulièrement adaptée lorsqu’une perte de repères chez le proche peut entraîner une déstabilisation ou un recul de l’autonomie.
À noter : cette solution implique que l’aidant ne soit pas sur le lieu d’intervention afin de bénéficier d’un repos vraiment efficace et ne pas risquer d’entraver la relation entre le baluchonneur et le proche et surtout pour permettre à l'aidant une déconnexion efficace.
Quelles démarches ?
Le Baluchonnage®, n'est pas un dispositif de répit d’urgence. L’intervention nécessite un processus d’acclimatation, de partage d’information et d’organisation important pour la sécurité de tous, qui peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Pour trouver un service de Baluchonnage®, adressez-vous à votre CCAS ou une maison de répit. Tous les services disponibles se trouvent également sur la carte interactive du site de Baluchon France. Il faut compter au moins deux mois de mise en place. Un coordinateur évaluera les besoins du proche aidé par rapport à ses habitudes et aux difficultés qu’il peut rencontrer avec vous. L’équipe proposera ensuite l’intervention à un Baluchonneur et s’il accepte, une rencontre de courtoisie aura lieu entre lui, vous et votre proche. Le jour J, trois heures de transition seront nécessaires avant que l’aidant ne quitte les lieux.
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Quel coût ?
Le Baluchonnage® se fait en version prestataire. Vous n’êtes pas l’employeur direct de la personne, c’est le service auquel vous vous adressez qui gère l’administratif et les questions de contrat de travail. La rémunération d’un Baluchonneur est d’environ 700 à 750 euros par jour.
Quelles aides ?
Le Baluchonnage® étant encore en expérimentation, le modèle économique reste à trouver. Actuellement, selon les territoires, certains Conseils Départementaux, mais aussi, la Carsat, les communes ou d’autres subventions octroyées aux services de Baluchonnage® permettent de diminuer le reste à charge des aidants. Les retraites complémentaires de la fédération Agirc-Arrco peuvent également (avec dossier de demande d’aide individuelle) participer jusqu’à une hauteur de 4000 € par an.
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